La parasitologie : étudie les organismes animaux ou fongiques qui sont parasites de l’homme qui peuvent se révéler pathogènes et entraîner des troubles plus ou moins prononcés.
Définition des concepts
Le parasite est défini comme un être vivant animal ou fongique qui pendant une partie ou la totalité de son existence vit au dépens d’autres êtres organisés (hôte).
Le parasitisme est un contact entre deux êtres vivant le parasite et son hôte. De la forme libre indépendante au parasitisme, forme de contact nécessaire et dépendante, divers intermédiaires sont à distinguer :
La vie libre : l’organisme peut subvenir par lui-même à ses besoins métaboliques.
Le saprophytisme : l’organisme se nourrit en matières organiques ou végétales en décomposition dans le milieu extérieur.
Le commensalisme : l’organisme se nourrit de matière organique d’un être vivant (milieu buccal, intestin) sans entraîner de trouble ou de spoliation chez son hôte.
La symbiose : les êtres vivent en étroite collaboration dans une association bénéfique aux deux parties (équilibre des flores vaginales ou intestinales).
Nomenclature et systématique (Taxonomie)
Les lois de la systématique sont simples mais strictes. Depuis Charles Linné tout les animaux et végétaux sont désignés par deux mots latinisés (le premier : nom de genre porte une majuscule le second sans majuscule est le nom d’espèce (les deux en italique ou soulignés).
Figure 1 : Genre et espèce sont issues d’une suite étapes
Cycles parasitaires et épidémiologie
Le parasite suit dans un même ordre les étapes d’un cycle qui se développe dans un environnement géophysique et humain (socioculturel) adéquat.
Cette chaîne épidémiologique est formée de maillons dans la connaissance orientera l’action thérapeutique ou prophylactique individuelle ou collective.
Le plus souvent la chaîne épidémiologique fonctionnelle comporte un réservoir de parasite (l’homme malade ou l’animal) à partir du quel l’agent pathogène va être pris en charge par un hôte intermédiaire, vecteur incontournable dans la transformation du parasite devenu infestant et prêt à contaminer l’homme sain.
Les conditions déterminantes d’un cycle infestant comportent :
- L’existence d’un réservoir du parasite (homme malade ou un réservoir animal) ;
- La présence d’un ou plusieurs hôtes intermédiaires ou vecteurs incontournables assurant la transformation et la pénétration du parasite chez l’homme ;
- Les conditions écologiques (climat, géophysique du sol, faune et flore) ;
- Les conditions éthologiques (comportement, habitude socioculturelle, économique et politique) ;
- La résistance du sujet contact (réceptivité génétique ou lié à la profession, l’âge, les maladies associées ou son état immunitaire naturel ou acquis passivement (anticorps de la mère) ou activement en restant périodiquement confronté au parasite.
Les cycles évolutifs comprennent :
- Des Cycles directs :
Cycles courts où le parasite est immédiatement infestant (Amibe) ou auto infestant (la forme parasitaire émise larve ou œufs embryonnés le cas des anguillules et oxyures) ;
Cycles directs longs : une maturation (éclosion des œufs embryonnés, mue des larves) du parasite doit s’accomplir pendant un court séjour dans le milieu extérieur sous certaines conditions de l’humidité, de chaleur et de composition des sols (ascaris, anguillule, ankylostome).
Le parasite passe par un ou plusieurs hôtes intermédiaires (ou vecteur transformateur obligatoire de l’agent pathogène en une forme infestante)
- Des cycles indirects :
Le parasite passe par un ou plusieurs hôtes intermédiaires (ou vecteur transformateur obligatoire de l’agent pathogène en une forme infestante)
Les cycles parasitaires chez un seul hôte sont dits monoxène (trichine), et hétéroxène s’ils comportent plusieurs hôtes (bothriocéphale).
Les différents hôtes :
·Hôte définitif : qui héberge les formes adultes propres à la reproduction.
·Hôte intermédiaire : c’est l’être vivant chez lequel le parasite doit obligatoirement séjourner pour se transformer en une forme (le plus souvent larvaire) infestante pour l’hôte définitif. Il en existe en deux formes :
o L’hôte intermédiaire actif : chez le vecteur le germe peut subir une multiplication une maturation le transformant en une forme infectante après une série de migration et changement structuraux dans le corps du vecteur (anophèles, mollusques).
o L’hôte intermédiaire passif : il abrite la forme infestante jusqu’à un passage accidentel chez l’hôte définitif (cyclops et filaire de Médine).
Diagnostique biologique des parasitoses
Diagnostic direct macroscopique ou microscopique :
Il tend à mettre en évidence le parasite sous l’une ou l’autre de ses différentes formes recherché dans les principaux secteurs accessibles (selle, sang…).
Ce diagnostic nécessite la mise en œuvre des techniques de concentration, des techniques d’extraction (technique de Baermann dans l’anguillulose) ou de multiplication parasitaire (milieu NNN pour les Leishmanies, milieu de Tobie ou plus récemment le Kit Kivi pour certaines trypanosomoses…).
Des colorations spécifiques permettront d’identifier par leurs morphologies les différents éléments du parasite (amibes, hématozoaires). L’inoculation à l’animal (souris pour la toxoplasmose, rat de Gambie pour les trypanosomiases) le xéno-diagnostic (maladie de Chagas) sont parfois nécessaire en cas de pauci parasitisme.
Diagnostic indirect d’orientation :
Il est spécifique (sérologique à la recherche d’anticorps ou d’antigènes circulants) ou aspécifique (modification de l’hémogramme) sans se substituer à la recherche direct de parasites.
Le diagnostic indirect est primordial quand le développement parasitaire est insuffisant pour en détecter les premières formes (phase de migration larvaire des helminthes), dans le cas de localisation viscérale profonde (abcès amibien, hépatique ou pulmonaire), lors d’impasse parasitaire (kyste hydatique, trichinose, larva migrant viscérale), si l’infestation est fugace (toxoplasmose) ou intermittente (trypanosomiase), et à la phase chronique d’affection au long court traitées ou non.
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Documentation :
Parasitologie médicale, généralités et définitions ;
Association française des enseignants de Parasitologie et Mycologie (ANOFEL) 2014