Amibe pathogène : Entamoeba histolytica histolytica


Entamœba histolytica histolytica, protozoaire rhisopode, est la seule espèce responsable de l’amibiase, maladie qui nécessite une prise en charge.

Classification 










Morphologie 
































Entamœba histolytica sous forme minuta ou kystes, n’est pas morphologiquement différenciable d’Entamoeba dispar, non pathogène.

Cycle évolutif :

  • Cycle non pathogène :


































  • Cycle non pathogène :





















Clinique :

Tube digestif :

Forme asymptomatique : correspond à l’infection par Entamœba dispar Les manifestations cliniques sont dues uniquement à Entamœba histolytica histolytica.

  • Atteinte colique typique :

Se manifeste par un syndrome dysentérique. L’invasion de la muqueuse colique se traduit par des douleurs abdominales accompagnées de diarrhées, d’émissions glaireuses. La présence de sang (rectorragies) peut n’être détectable qu’à la microscopie. Le bon état général du patient est conservé.

  • Atteinte colique atypique :

Diarrhée fécale, éventuellement glairo-sanguinolente, avec douleurs à la palpation. Cette forme contribue à la propagation de la maladie et peut évoluer vers des complications hépatiques.

  • Complications intestinales : 

Péritonie, occlusion intestinale, perforations, hémorragies digestives ou amœbome (lésion colique pseudotumorale inflammatoire).

Formes disséminées :

  • Atteintes hépatiques : 

Abcès du foie non précédé par une symptomatologie colique. Hépatomégalie possible difficile à affirmer en raison de la douleur qui gène l’examen clinique.

  • Atteintes pleuro-pulmonaires (exceptionnelle) : 

Il s’agit le plus souvent de pleurésies séro-fibrineuses ou séro-hématiques. Tableau d’une pneumopathie siégeant toujours à droite.
Cerveau (exceptionnelle) : syndrome méningé (rare), avec sérologie amibienne positive.


Diagnostic 

Amibiase intestinale :

  • Examen parasitologique des selles :
  • Examen direct : permet d’obsever les amibes vivantes et mobiles, et les kystes.
  • Examen après fixation et coloration de frottis humides, coloration en tube par le M.I.F (Merthiole, Iode, Formol) ou Trichrome.
  • Techniques de concentration (méthode de Bailenger, M.I.F concentration).
  • Culture en milieu diphasique à 37°C dans le milieu Dobell et Laidlaw.
  • Détection d’antigènes solubles spécifiques d’ Entamœba histolytica et  Entamœba dispar.
  • Amplification par PCR de régions variables du génome.


Amibiase hépatique :

  • Radiographie thoracique.
  • Echographie scanner.
  • Biologie hépatique peu ou pas perturbée.
  • Hyperleucocytose avec neutrophilie, associé à un syndrome inflammatoire marqué par une élévation de la vitesse de sédimentation supérieure à 50 mm à la 1ère heure.
  • Examen des selles souvent négatif.
  • Sérologie capitale : test par immunofluorescence, hémagglutination, Elisa, positive en cas d’atteinte tissulaire uniquement (Entamœba histolytica histolytica).

Identification des amibes :

L’identification repose sur :
  • L’observation du déplacement des formes végétatives, l’asspect du noyau.
  • La taille du kyste, le nombre de noyaux et la présence d’inclusion.
  • Les formes végétatives
  • L’examen direct en eau physiologique met en évidence la mobilité par pseudopodes caractéristiques.
  • La préparation dans le lugol tue les trophozoites qui se colorent en acajou.
  • La coloration à l’hématoxyline ferrique ou au noir chlorazol met en évidence les caractères nucléaires, et permet d’en faire une détermination précise.

Les kystes :

Les caractères à prendre en considération sont :
  • La taille du kyste
  • Le nombre de noyaux
  • Les inclusions

Les caractères morphologiques des trophozoites et des kystes d’Entamoeba histolytica permettent au microscopiste de les identifier et de les différencier des autres amibes parasites de l'intestin de l'homme mais non pathogènes telles que Entamoeba coli, Entamoeba hartmanni, Endolimax nana, Pseudolimax butschlii et Dientamoeba fragilis. Ces amibes non pathogènes, lorsqu'elles sont retrouvées dans les selles, ne doivent pas être considérées comme responsables des troubles dans la majorité des cas.

En revanche, les caractères morphologiques observables à l'examen parasitologique des selles ne permettent généralement pas de faire la différence entre Entamoeba histolytica et Entamoeba dispar, qui est aussi une forme non pathogène. D'autres examens sont nécessaires pour faire ce diagnostic différentiel.


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Documentation 


  • Paniker’s textbook of medical parasitology ; Seventh edition ; Jaypee Brothers Medical Publishers Ltd
  • W. Peters & H. M. Gilles ; A colour atlas of Tropical Medicine and Parasitology , 2nd edition, Wolf Medical Publication Ltd
  • Viviane Guillaume ; Parasitologie, fiches pratiques ; de boeck
  • http://www.memobio.fr/html/para/pa_cy_ehi.html




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